Le sourire revient dans le sous-bois

Soudainement, la forêt sourit avec l'arrivée de l'anémone des bois ou anémone Sylvie, de la famille des renonculacées . Haute d'une dizaine de centimètres, elle couvre le sol, s'étale en touffes ou en tapis, tournant son cœur vers le soleil.
Blanche ou teintée de rose, elle annonce avec fragilité et délicatesse, le retour du printemps.

L'automne au coin du bois...

 L'automne au coin du bois
Joue de l'harmonica
Quelle joie chez les feuilles
Elles valsent au bras
Du vent qui les emportent
On dit qu'elles sont mortes...




Poème de Maurice Carême, que nous avons appris par cœur, étant petits et qui la saison venue nous revient en mémoire...

 L'automne, les châtaignes, les pommes, les raisins, les cueillettes et la chasse...
Si je dis cueillettes, évidemment ces jolis champignons rouge à points blancs, ne les mettez pas dans votre panier.

La gentiane à feuilles d'asclépiade, une petite merveille que j'ai découvert en venant habiter au Bourget-en-Huile.
La forêt regorge de curiosités, il suffit d'être attentif, le monde des champignons en est farci, en exemple, ces champignons roses  grimpant en froufrou le long d'un tronc d'arbre mort.

Un dimanche, sur un air du film " L'école buissonnière", nous avons promené des enfants , ils ont fait une cabane et un pont, ils étaient heureux et nous aussi.

Quelques prélèvements, dont le second cerf de ma vie de chasseresse.

Mes copains sont, eux aussi, contents de leur saison.

Un cône d'épicéa, pour qui pour quoi?

Au sol ou sur une souche, il arrive que l'on trouve dans la forêt des cônes d'épicéa partiellement rongées, mais par qui ?
Il suffit de lever les yeux et avec un peu de chance, apercevoir le responsable ou seulement sa silhouette grimpant, courant sur une branche ou sautant d'un arbre à l'autre.
Un nom? Oui, l'écureuil roux, d'ailleurs plus souvent de couleur marron foncé avec le poitrail blanc, le roux est moins courant.

" Les cônes d’épicéa sont garnis, sous les écailles, de nombreuses graines à ailette, riches en matières grasses et que l’écureuil recherche. Comme les écailles sont disposées en spirale sur l’axe, et que l’écureuil est obligé de les ronger dans l’ordre, l’une après l’autre, il fait tourner le cône entre ses petites mains. Les premières, celles de la base, sont très faciles à arracher. Les suivantes sont plus coriaces, et elles doivent être rongées. Pour les écailles les plus extrêmes, il n’a plus assez de place pour poser sa patte et les laisse en place.  De toute façon, les graines sont plus petites et moins intéressantes voire absentes. "
Source :http://naturamosana.be

Le vert des forêts, même en hiver

Silence, solitude, recueillement c'est dans la forêt que ces éléments se retrouvent et plus encore quand les jours sont gris et froids..

Le temps n'est pas compté

Le calcul me semble impossible, j'ai dû passer des heures, des jours, une année peut-être ou plus plantée dans la forêt à attendre, à espérer, à observer.
Le plus souvent avec une carabine et en dehors des jours de chasse avec un appareil photo. J'ai dans la tête des images qui se bousculent, dans les oreilles des bruits, celui du vent, de la pluie qui arrive, des bruissements, des craquements,  des cris d'écureuils qui se fâchent, des froissements de feuilles de petits rongeurs souvent plus bruyants qu'un passage de grosse bête et des chants d'oiseaux. J'ai souvent sursauté quand une bogue de châtaignes se détachait de l'arbre ou que perdue dans un rêve, un collègue chasseur venait de tirer, mais j'ai rarement trouvé le temps trop long.

Atmosphères

J'aime et j'ai toujours aimé l'atmosphère de la forêt, ses ombres, sa lumière, son clair obscur, son parfum, son calme.
Son couvert me sécurise et dessous, il y a toujours des surprises à découvrir, des petites bêtes ou des plus grosses, des oiseaux, des baies, des fleurs, des champignons, des formes étranges et mystérieuses, du rêve et le temps qui s'arrête.