Les jours sont toujours dans les plus courts de l'année et je m'étais donné une limite dans le temps.
A quatre heures, me disais-je, j'arrête de monter et je redescends à la voiture.
Seulement voilà, quelques éléments m'ont fait faillir à ma promesse, ce nom prometteur de Falconnière et le soleil qui éclairait une barre rocheuse au dessus de la forêt me laissait imaginer que je pourrais voir quelque rapace et puis le chemin s'éclaircissait.
Au delà des arbres et du passage caillouteux se devinait comme une clairière.
Pour une dizaine de minutes de plus, je n'allais pas rebrousser chemin, je marcherai plus vite, mais il me fallait aller un peu plus loin.
Et là, heureuse surprise, je découvre un hameau d'altitude sans âme qui vive, mais j'ai quand même un coup de cœur pour cette poignée de maisons en pierre sèche, en ruine et en rénovation.
Aux bulletins d'information nationale, il est beaucoup question de la grippe, ici, il y a une autre maladie dont les hommes sont atteints: " la maladie de la pierre".
Ces bâtisseurs, souvent perchmans, pisteurs ou moniteurs en hiver, deviennent maçons, charpentiers l'été et s'activent à transformer les maisons traditionnelles, conçues à l'origine à usage agricole en maison habitable de façon saisonnière, permanente ou touristique.
Je jette un dernier regard à ce village, je sais que je reviendrai.